Travailleuses Missionnaires :
Manipulation réussie ? 

En pleine procédure…

Le procès en correctionnelle de la Famille Missionnaire Donum Dei se tient au Tribunal d’Épinal le 5  juillet 2022.


Il est la conséquence d’une mise en examen au cours de laquelle une somme de 950.000 euros a été séquestrée par le juge. La MIVILUDES a largement contribué à la tenue de ce procès en facilitant la réunion d’une douzaine de plaintes. A la suite de ces démarches une enquête judiciaire était ouverte contre X le 14 décembre 2015. Des réquisitions étaient prononcées le 13 juillet 2016 et un réquisitoire supplétif était prononcé également le 28 septembre 2016 par le magistrat instructeur d’Épinal, faisant suite à des enquêtes menées sur divers lieux du territoire, essentiellement des sanctuaires de pèlerinages.


Deux anciennes Travailleuses Missionnaires se sont constituées parties civiles.

Pourquoi risquer d’avoir à comparaître en justice ?

Sentant venir la mise en examen des responsables de la Famille Missionnaire Donum Dei,
les évêques de Saint Dié et de Bayeux avaient prudemment demandé aux Travailleuses Missionnaires qui œuvraient dans leurs diocèses respectifs de les quitter.
Cela s’est fait sans le moindre remerciement et sans se soucier du sort de ces femmes désormais exilées pour un grand nombre d’entre elles en Amérique latine après avoir passé quelque temps dans le restaurant romain transformé en dortoir.

Mais il est un diocèse où l’évêque n’a pas adopté la même attitude :
c’est celui de Marseille où l’archevêque Mgr PONTIER, alors président de la Conférence des Évêques de France, avait fait la sourde oreille en dépit de l’enquête policière menée au restaurant de Notre Dame de la Garde. Il faut dire qu’il avait en tête un subterfuge.


Mgr Pontier

Mais il fallait faire vite car le Dicastère pour les Laïcs s’apprêtait à publier le décret sorti le 11 juin 2021 qui limitait à deux fois cinq ans le mandat des dirigeants d’associations publiques de fidèles.


Il faut dire que les dirigeantes autodésignées de la Famille Missionnaire Donum Dei, en place depuis le 22 février 1984, date du décès de leur fondateur, ressentaient évidemment la menace d’avoir à vider les lieux.

Il leur fallait donc faire quelque chose. Mais on ne change pas le statut canonique d’une communauté sans consulter ses membres comme le requiert le droit canon. Fort heureusement pour les dirigeantes de ladite communauté, les Travailleuses Missionnaires sont ignorantes du droit canon comme elles le sont du droit du travail et de la vie dans un monde extérieur qu’elles ne connaissent pas et qui est diabolisé. 

Elles sont également ignorantes, quand on les recrute, du fait qu’elles sont membres d’une association sise à Bayard-sur-Marne qui a pour tâche de gérer leurs titres de séjour, cette association ne convoquant jamais d’assemblée générale de ses membres qui risqueraient de poser des questions.

Dans ces conditions le résultat de la consultation était acquis puisque les personnes concernées ne pouvaient pas saisir l’enjeu de la question posée et ignoraient que les réquisitions du juge d’Épinal contre la présidente de la Famille Missionnaire Donum Dei étaient largement fondées sur les irrégularités financières découvertes à Marseille par la police en liaison avec l’Office Central de Lutte contre le Travail Illégal.

En effet le 13 juillet 2016, sur réquisition du procureur de la République, le dossier du magistrat instructeur de l’affaire des TM s’enrichissait des procédures de contrôle réalisées au restaurant l’Eau vive de Notre Dame de la Garde à Marseille. Adoptant alors un profil bas le diocèse retirait de son site internet le mois suivant la page consacrée aux Travailleuses Missionnaires. 

Pendant ce temps les échanges se poursuivaient avec Rome pour faire avancer ce projet pour le moins étrange : un tiers-ordre devenant société de vie apostolique par vote de ses membres laïcs, c’est inhabituel ! Heureusement, pour éviter d’être mal jugées, voire « punies », sans trop saisir les enjeux de la question posée, les travailleuses ont donc voté dans le sens voulu par leurs contremaîtresses.

Fort du résultat de ce vote démocratique, Mgr AVELINE l’évêque de Marseille successeur de Mgr PONTIER, érigeait le 8 décembre 2020 la société de vie apostolique diocésaine Donum Dei en remplacement de l’association publique de fidèles.


Mgr Aveline, Photo KTOTV

Le 31 août 2021 Mgr AVELINE dénonçait « les trafics qui gangrènent la ville » de Marseille. 
Il regrettait que « des populations entières » se trouvent « prises au piège de leur environnement ».
On ne saurait mieux dire.



Notes

Le 13 février 2022 onze jeunes femmes originaires de pays du Sud disaient « oui » à la Fraternité Donum Dei dans le village des Fins dans le diocèse de Besançon lors d’une cérémonie dite de « fiançailles ». Pourquoi ce lieu reculé ? Parce que c’est là qu’est né le fondateur de ce mouvement, l’abbé Marcel Roussel-Galle. Nous avions en temps utile il y a déjà plusieurs années mis en garde le prédécesseur de l’évêque du lieu contre le culte de ce prêtre indigne.

Il a fait l’objet d’un lourd signalement à la CIASE. Notamment plusieurs faits signalés relatant des comportements « inappropriés » ( ! ) sont consultables dans les archives du diocèse de Saint Denis, tandis que d’autres le sont dans les archives vidéo de la Radiotélévision Belge, et maintenant dans celles de la CIASE. 

Les « Livres Noirs » consignant quelques-uns des témoignages dont nous disposons ont été remis en 2014 à la cellule « dérives sectaires » de la Conférence des Évêques de France. Des témoignages complémentaires non encore publiés nous sont ensuite parvenus.



Chez les TM la cérémonie dite des « épousailles » suite à un noviciat d’environ 10 ans, considéré comme période de « fiançailles ». Les jeunes TM ont alors le droit de devenir des « aînées » et de revêtir une robe identique à celle que portait la Vierge à Lourdes, telle que l’a décrite Bernadette Soubirous. Elles se passent elles-mêmes au doigt une alliance scellant leur union.

Ce rite de passage inventé par Roussel-Galle leur donne des droits sur les plus jeunes et permet ainsi à l’équipe dirigeante d’entretenir la pression sur les nouvelles recrues en maintenant deux groupes distincts.

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