Fraternité de Marie,  Reine Immaculée

Un discernement particulier s’impose 

concernant les mouvements, communautés et congrégations qui se déclarent fondés à l’initiative de la Vierge Marie, ou déclarent lui vouer une dévotion toute particulière. 

On connaît en effet les dérives de Points-Cœur, de Bethléem, des Travailleuses Missionnaires, de la Famille Missionnaire de Notre-Dame, pour ne citer que quelques unes d’entre elles et l’on connaît les emballements discutables suscités par les voyages à Medjugorje dont certains se sont fait les tour operators, ainsi que les abus caractérisés de la secte Amour et Miséricorde.

C’est donc avec attention que l’on observera la Fraternité de Marie Reine Immaculée érigée en association publique de fidèles par l’évêque de Meaux en janvier 1986, mais placée sous l’autorité épiscopale de l’archevêque de Lyon, ce qui peut provoquer d’entrée de jeu quelques questions sur la hiérarchie compétente, surtout suite au motu proprio pontifical qui oblige de contrôler le renouvellement décennal des équipes dirigeantes  dans ce type d’association.

1)  L’origine de la Fraternité de Marie Reine Immaculée : Clémence Ledoux

Tout commence au siècle dernier avec Clémence Ledoux (1888 – 1966) qui est à l’origine de la Fraternité de Marie Reine Immaculée (MRI). Elle était religieuse dans le diocèse de Lille et aurait eu des apparitions de la Vierge Marie. Celle-ci se serait désignée sous le vocable de « Marie Reine Immaculée ». Suite à des difficultés non précisées, en 1934 le Cardinal Liénard, archevêque de Lille, avait interdit à Clémence Ledoux  toute vie religieuse. Elle a vécu ensuite, jusqu’à sa mort, aux crochets de Claude Masurel, un riche héritier industriel du Nord, et sans aucune référence à une autorité ecclésiale.

Ces « apparitions » auraient toutefois laissé des traces profondes dans l’esprit des membres de la Fraternité MRI : ils considéraient que les déclarations de « Marie Reine Immaculée » sont un ‘supplément de révélation’, ce qui ferait d’eux une sorte d’élite pour la doctrine. Aussi l’obligation d’un apostolat inséré dans l’Eglise institutionnelle était-il considérée par eux comme secondaire voire méprisable, par rapport au fait de vivre, entre eux, de ce dépôt de « vie du ciel sur la terre » avec Marie Reine Immaculée.


2) L’arrivée du Père Marie-Pierre Faye

On en serait resté là si n’était pas intervenu Marie-Pierre Faye. Ce prêtre de la Congrégation Saint Jean avait en effet bien connu Clémence Ledoux quand il était enfant et qu’il allait la voir en famille à Bois le Roi pendant ses vacances. Devenu adulte, sa vocation présenta un caractère inhabituel. En effet au lieu d’aller dans un séminaire diocésain, mais il s’inscrivit à l’Université de Fribourg. 

C’est là, dit-il, 

« avec quatre autres étudiants réunis autour du père Marie Dominique Philippe,  que nous avons commencé une communauté qui est devenue la Congrégation saint Jean. »


Ce co-fondateur de Saint Jean est ensuite sorti de cette Congrégation 

pour rejoindre la Fraternité de Marie Reine Immaculée dont il est devenu le Modérateur général jusqu’en 1997. Il passait pour avoir un fort charisme et des talents d’orateur, mais il restait très imprégné de l’idéologie de Saint Jean. C’est pourquoi  au moment où  la communauté connaissait un pic de recrutement de prêtres incardinés dans le diocèse de Belley-Ars, leur cycle de formation commençait à la maison de Néronde, toute proche de la communauté Saint Jean  à Saint Jodard où ils allaient suivre des cours de philosophie après avoir été « discernés » par la Fraternité.

En 1996, suite officiellement à des « problèmes momentanés de santé », 

Pierre Marie FAYE s’est retiré en « ermitage », dans un lieu inconnu des frères et sœurs de la communauté, en fait une propriété cossue à Marcilly le Chatel dans la Loire. Des rumeurs de détournements de fonds non vérifiées ont alors circulé. Ce que l’on sait c’est qu’un double suicide dont on ignore les causes s’est produit en septembre 1990 et que la Fraternité, comme le relate l’édition locale du Parisien du 12 juin 2000, inquiétait les riverains de Bois-le-Roi  pour diverses raisons, mais surtout en raison de ses projets d’extension locale.

Un signalement était parvenu à l’AVREF en 2012 : 

une personne exprimant son inquiétude au nom d’une dizaine de familles. On nous signalait également une intervention du cardinal Barbarin bien que ce ne fût pas son diocèse qui avait semé un trouble certain et avait abouti à une reconnaissance de deux ans « ad experimentum ». Nous doutons for aujourd’hui qu’un bilan objectif de l’expérience ait été réalisé à l’issue de ces deux ans.

Qu’en est-il en 2021 ? La Fraternité semble vivoter. 

Elle entretient une « famille des Messagers » qui organisent des « visitations » là où ils sont reçus dans un esprit missionnaire. Suite à ces « visitations » un rituel d’ »intronisation » est alors réalisé. L’influence de cette communauté paraît réduite. Toutefois ses liens historiques avec la communauté St Jean, son étrange lien de dépendance vis-à-vis de l’archevêché de Lyon et une critique récente relative à des démarches de guérison/assainissement (sanatio) doivent inciter toute personne intéressée à observer une grande prudence.
 

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